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Le Parisien — 4 avril 2016

La Croix-en-Brie : entre les anti-éoliennes et le maire, c’est la guéguerre

« Le maire de La Croix dépasse les bornes. » Stéphanie Dubos, la présidente de l’association Vent de Liberté 77, qui lutte contre le projet d’éoliennes à La Croix-en-Brie, entre Nangis et Provins, n’en revient pas.

La Croix-en-Brie, le 22 mars. Stéphanie Dubos, la présidente de Vent de Liberté 77, l’association anti-éoliennes, montre le mât de mesure du vent installé au sud de la commune. (LP/Sébastien Blondé.)

Le maire, Yves Bartholet (SE), refuse la location de la salle polyvalente de la commune à sa structure pour y organiser une nouvelle réunion publique.

Comme les deux précédentes, cette réunion visait à informer la population sur les dangers de l’éolien et le projet d’implantation de dix machines de plus de 150 m de haut, réparties sur deux sites dans les parties nord et sud du territoire de la commune. Christian Jacob (LR) devait même y participer. Le député et maire de Provins est défavorable au projet car il craint qu’il menace le classement de la cité médiévale au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco.

« Il y a un risque de trouble à l’ordre public assez important, se défend Yves Bartholet. On ne peut pas dire que ça s’est bien passé la dernière fois. C’était le 5 février, un responsable d’une association anti-éoliennes extérieure au village a menacé de venir faire de l’agitation à La Croix… Il y a des habitants qui n’approuvent pas ce genre de démarches. Quant à M. Jacob, il n’est pas censé être un pacificateur de réunion. L’ambiance générale n’est pas du tout bonne. »

Yves Batholet souhaite organiser lui-même une réunion publique cet été pour informer ses administrés sur le projet sud, celui situé au nord étant prévu pour plus tard. « Les études sont en cours », dit-il. Cette implantation rapportera selon lui 80 000 € par an à la commune.

En attendant, un mât de 80 m de haut mesure le vent depuis novembre dernier au sud du village, entre La Croix-en-Brie et Rampillon. Son clignotement nocturne rouge, visible à des dizaines de kilomètres à la ronde, laisse augurer de la visibilité des éoliennes dans le paysage.

Sébastien Blondé

Le Parisien – 4 avril 2016